Quand l’Unesco décide de ne pas heurter les sensibilités, ils mettent des strings aux statues nues
Lors des journées du Patrimoine, les 21 et 22 septembre dernier, au siège parisien de l’UNESCO (Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture), a exposé sculptures d’hommes nus de l’artiste Stéphane Simon. Mais elles ont été couvertes avec des sous-vêtements… pour ne pas heurter le public. De quoi faire jaser les internautes.
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Ces statues représentent des hommes nus qui se prennent en selfie. Elles composent le projet «In memory of me». Le site Checknews a retracé les événements pour comprendre pourquoi ces statues ont été censurées. Et sur Internet, les internautes reprochaient à Audrey Azoulay, ancienne ministre de la culture et directrice de l’Unesco, d’avoir permis une telle censure. De nombreux internautes se sont également amusés de la présence de sous-vêtements sur des œuvres d’arts.
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Selon l’Unesco et l’artiste, la présence de ces sous-vêtements découle d’un malentendu. Stéphane Simon confirme à Checknews qu’il a discuté avec l’organisation à propos de la nudité : «La question de la nudité des statues a été abordée. Je comprends qu’elle puisse déranger. Alors j’ai proposé de rester, pendant les journées du patrimoine, à proximité avec un linge et, si besoin, en fonction des visiteurs, de cacher le sexe des statues.» L’artiste proposait donc, en fonction de la volonté du public, de cacher ponctuellement le sexe de ses oeuvres. Il affirme également avoir suggéré de réaliser un «contre-tirage des statues», des versions où leurs sexes ne sont pas apparants.
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Voir cette publication sur InstagramUn selfie aussi appelé autophoto est un autoportrait photographique pris dans un contexte social, festif ou touristique avec un smartphone tenu à bout de bras.. 🤔 #selfie #unesco #paris #societeactuelle
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Contactée par CheckNews, la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, explique que la décision viendrait des services en charge de l’exposition, expliquant ainsi que l’Unesco ne voit pas d’un mauvais œil la présence de statues nues dans leurs locaux. En tout cas, une chose est sûre, mettre un string à une statue se rapproche plus d’une plaisanterie qu’à de l’art.
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Plusieurs photos postées sur Insta et localisées à la Maison de l’Unesco montrent effectivement plusieurs statues vêtues de sous-vêtements qui cachent leurs attributs. Et malgré l’explication, les internautes continuent de réagit sur les réseaux :
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Voir cette publication sur InstagramL’homme moderne blanc
Une publication partagée par Simone de Beauvoir (@vincentsimondeneoboris) le
Allez, je spoile : la réponse est oui !
On vit quand même dans un monde où la bien pensance que certains veulent imposer, associer au puritanisme, est en train de fabriquer l’inculture. Alors si l’@UNESCO_fr s’y met, on voit bien que ça progresse insidieusement. #slip #statue https://t.co/RxrWZpPUwC
— Philippe Méresse #NoFakeScience (@Philoulyon) 27 octobre 2019
La lâcheté pure et dure dans le monde de la culture. « Les certaines sensibilités » ne sont pas obligées de regarder. Reste à savoir si elles ont même demandé quelque chose, et si on n’est pas devant une complaisance anticipée par des représentants incultes de l’Histoire de l’Art.
— Solanden (@Solanden) 26 octobre 2019
L’UNESCO n’est pas gênée, en revanche, de heurter la sensibilité de la grande majorité des gens! Comment l’artiste peut-il se laisser humilier par ces pratiques de censure pudibondes, niaises et absurdes? https://t.co/ivk1oWUjZy
— Monique Plaza (@MoniquePlaza3) 26 octobre 2019
Le string me heurte plus que le nu !
— Figue barbare 🔻🐝 (@Pave_Vitrine) 26 octobre 2019
Ces « sensibilités » qui s’offusquent à la vue d’un sexe masculin n’ont-elles jamais vu de b*te dans la vraie vie? Pourtant les sexes masculins et féminins existent depuis la nuit des temps.
Je sature de toutes ces bêtises. Médiocre époque!— Pamela Tamby (@PamelaTamby) 26 octobre 2019