Ils détenaient illégalement un singe sur leur balcon depuis des années

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Le ouistiti, une espèce protégée potentiellement vectrice de virus pour l'homme.

Un ouistiti a été découvert mardi à Sérignan, près de Béziers, dans l’Hérault, détenu en laisse sur un balcon. Les résidents avaient signalé des cris stridents d'animal, menant les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) et les gendarmes de Valras à localiser l'animal.

Le ouistiti à pinceaux blancs, protégé par la convention de Washington, est une espèce dont la détention est strictement interdite par le code de l’environnement en raison des risques sanitaires accrus ces dernières années. « Ce primate, qui pèse moins de 300 g, n'est pas dangereux par sa morsure, mais par sa proximité génétique avec l'homme, pouvant être vecteur de maladies mortelles telles que l'herpès B ou la variole du singe », explique l’OFB.

Risques légaux et sanitaires

Il s'agit du quatrième ouistiti découvert en Occitanie ces dernières années, souvent associé à des trafics de stupéfiants, selon la gendarmerie. Sa valeur marchande peut atteindre 4.000 euros. Bien que correctement traité par ses propriétaires, l'animal recevait une nourriture trop riche et inadaptée, et ses conditions de détention étaient « totalement inadaptées ». Les propriétaires ne possédaient aucun document justifiant une origine légale.

Le ouistiti a été confié au zoo du Lunaret de Montpellier pour un bilan sanitaire et devrait rejoindre un groupe de congénères dans un autre zoo après une période de quarantaine. Les propriétaires seront convoqués en justice, risquant jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende.

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