Législatives : Emmanuel Macron s’alarme d’un risque de « guerre civile » en cas de victoire d’un « des deux extrêmes »

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Les programmes des extrêmes, selon Emmanuel Macron, mènent à la « guerre civile ». À six jours des législatives, le président a lancé une attaque directe contre ses rivaux, notamment le Rassemblement National (RN) de Jordan Bardella, qui a assuré de la solidité de son projet et affirmé être « prêt » à gouverner.

Lors d’une longue intervention sur le podcast « Génération Do It Yourself », Emmanuel Macron a critiqué fermement le Rassemblement National et La France Insoumise (LFI).

« La réponse de l’extrême droite en matière d’insécurité, en renvoyant les gens à une religion ou à une origine, divise et pousse à la guerre civile », a-t-il déclaré. De l'autre côté, LFI propose « une forme de communautarisme » qui mène aussi à la guerre civile.

Jordan Bardella a répliqué en affirmant qu'« un président de la République ne devrait pas dire cela », tandis que Jean-Luc Mélenchon accusait Emmanuel Macron de « mettre le feu » aux débats. Cnews a commenté qu’Emmanuel Macron « joue une fois de plus sur la peur des Français », en présentant une division binaire : « c’est la guerre civile ou lui ».

Marine Le Pen, au micro de RTL, a déclaré que le président mène toutes ses campagnes sur ce thème et que « les Français constatent qu’il incarne le chaos depuis sa première élection ». Elle a ajouté que c'est un argument faible, révélant qu'il pense avoir perdu cette élection.

La bataille verbale entre les trois principaux blocs s'intensifie à l'approche du premier tour de dimanche, avec un débat prévu mardi soir sur TF1 entre le Premier ministre Gabriel Attal, le coordinateur de LFI Manuel Bompard, et Jordan Bardella.

36% des intentions de vote pour le RN

Jordan Bardella a tenu une longue conférence de presse lundi matin pour annoncer son programme. Il a réitéré sa volonté de donner la priorité aux carrières longues dès l’automne, permettant aux Français ayant commencé à travailler avant 20 ans et justifiant de 40 annuités de partir à la retraite dès 60 ans.

Avec 36% des intentions de vote selon une enquête Ifop de lundi, le RN est plus que jamais la cible de ses adversaires, le Nouveau Front populaire (29,5%) et le camp présidentiel (20,5%).

En déplacement à Dijon, Gabriel Attal a tenté de se poser en principal rempart contre le RN, affirmant qu’un candidat de la Nupes au second tour perdrait face au RN, tandis qu’un candidat de l'alliance Ensemble pour la République gagnerait.

Dans un entretien au Figaro, Gabriel Attal a critiqué la « tenaille » entre LFI et le RN, soulignant le risque d’une grande division du pays, avec des tensions et des violences à la clé.

Désaccord à gauche pour le poste de Premier ministre

À gauche, la pression monte autour de Jean-Luc Mélenchon, avec ses alliés appelant à privilégier le « consensus » pour désigner le candidat du Nouveau Front populaire pour Matignon en cas de victoire. Marine Tondelier, la cheffe des Écologistes, a déclaré que Mélenchon « n’est pas le leader du Nouveau Front populaire et ne sera pas Premier ministre ».

Mélenchon a rétorqué que le prochain Premier ministre sera insoumis, mentionnant ses lieutenants Manuel Bompard et Mathilde Panot comme candidats potentiels, sans s'exclure non plus. Il a aussi averti les socialistes que « Mélenchon fait ouvrir les portes dans les quartiers populaires, alors que Hollande les fait fermer ».

Raphaël Glucksmann a évoqué Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT, comme candidat possible pour Matignon. Berger a précisé que l’urgence est d’éviter le RN et que le nom du Premier ministre est secondaire pour lui.

Le camp présidentiel à la traîne dans les sondages

En difficulté dans les sondages, la majorité continue de prendre ses distances avec Emmanuel Macron. Gabriel Attal a insisté sur l’indépendance de chaque membre de la majorité, expliquant que le vote de dimanche n’est pas un référendum pour ou contre le président. Édouard Philippe avait accusé Macron d’avoir « tué » la majorité présidentielle. Le chef de l’État a répondu lundi en reconnaissant que « beaucoup » dans la majorité lui en veulent.

Avec Agences

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