À Albi dans le Tarn, ainsi qu'à Strasbourg dans le Bas-Rhin, les tapinoma magnum posent de nombreux problèmes. Cette espèce de fourmi exotique est invasive et difficile à détecter et à éliminer, selon Le Parisien. Le service environnement de la mairie strasbourgeoise indique que « ces fourmis ont été importées par des jardineries ou pépinières alsaciennes qui commercialisent des plantes exotiques ».
Fourmis tenaces et destructrices
La tapinoma magnum est résistante et peut mordre, prévient France TV Info. Capable de s’adapter à différentes températures, elle se reproduit rapidement en formant plusieurs colonies sur plusieurs hectares. Contrairement aux fourmis locales, dont les colonies s’attaquent entre elles, permettant une régulation naturelle, les tapinoma magnum ont plusieurs reines, rendant leur contrôle difficile.
Une invasion transfrontalière
Depuis près d’un an, elles ont envahi les rues de Kehl, une ville allemande frontalière de Strasbourg. À Marlen, un hameau voisin, elles ont dévasté un terrain de foot, des câbles Internet et des installations électriques. « Elles détruisent l’espace public, les pelouses, les routes, les trottoirs. Elles entrent même dans les murs », raconte Gregor Koschate, chargé de l’environnement de la ville, à France Bleu Alsace.
Ces fourmis ont franchi la frontière entre la France et l'Allemagne, se retrouvant en Alsace. À Albi, en Occitanie, une habitante lutte contre cette espèce depuis dix ans, réussissant enfin à limiter leur présence avec une poudre appliquée dans son jardin. Un autre riverain est moins chanceux, trouvant impossible de profiter de son extérieur sans être envahi et piqué.
Des solutions pour limiter l'expansion
Selon Olivier Blight, myrmécologue et enseignant-chercheur à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie, « il est quasiment impossible de s’en débarrasser ». Cependant, à Kehl, une société spécialisée injecte une solution mousseuse très chaude et sous pression dans les fourmilières, ce qui permet de limiter l'expansion des insectes.
Annette Lipowsky, directrice de cabinet du maire de Kehl, précise au Parisien : « Nous envisageons d’investir conjointement 50.000 euros pour acheter une lance. Elle permettrait aux agents municipaux de Strasbourg et de Kehl de projeter des répulsifs dans les rues de nos communes pour éradiquer cette espèce afin d’éviter des dégâts de grande ampleur des deux côtés de la frontière ».
Avec Agences
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