Chien, chat... Pleurer la perte de son animal, une réaction "légitime" : "Il ne faut plus en avoir honte"
Nos animaux de compagnie nous procurent un immense bonheur, mais exprimer notre tristesse lorsqu’ils disparaissent reste un sujet délicat. Peggy Guggenheim, célèbre mécène et collectionneuse d’art moderne, en est un exemple marquant : elle a fait enterrer ses 14 chiens dans les jardins de son palais à Venise, et depuis 1979, elle repose à leurs côtés le long du Grand Canal. Connue pour ses amitiés avec Jean Cocteau et Marcel Duchamp, Guggenheim assumait pleinement l'amour qu'elle portait à ses compagnons à quatre pattes et la douleur ressentie à leur perte.
Plus récemment, l’acteur Alain Delon a été enterré dans sa propriété de Douchy (Loiret) le 24 août 2024, auprès de ses 35 chiens. Pourtant, pour la majorité d'entre nous, admettre sa peine après la mort d'un animal reste souvent tabou.
Des liens profonds et sincères
Le lien entre les humains et leurs animaux est pourtant profond et bien réel. Selon une étude Ipsos, « près de 6 Français sur 10 possèdent un chien ou un chat », un chiffre en nette hausse par rapport aux 47 % de 2021. Cette progression s’accompagne d’un renforcement des relations avec ces fidèles compagnons : 97 % des propriétaires se déclarent très attachés à leur animal, et 68 % le considèrent comme un membre à part entière de leur famille.
Qui n’a jamais appelé son chien ou son chat « mon bébé » ? Qui ne discute pas avec son animal comme s’il était un proche ? L’étude Ipsos note également que le télétravail a renforcé ce lien : 62 % des propriétaires de chiens (contre 41 % en 2022) souhaiteraient pouvoir emmener leur animal sur leur lieu de travail.
Le retour à la maison accueilli par les aboiements enthousiastes, les léchouilles ou le ronronnement réconfortant d’un chat procure un bien-être indéniable. Des études montrent même que le ronronnement des chats a des effets anti-stress prouvés.
Un deuil souvent minimisé
Malheureusement, nos compagnons ont une espérance de vie relativement courte (en moyenne 10 à 13 ans pour les chiens, 12 à 18 ans pour les chats), ce qui nous confronte inévitablement à leur perte et au chagrin qui en découle. Pourtant, l’entourage comprend rarement l’ampleur de cette peine.
Les pompes funèbres animalières peuvent accompagner les propriétaires dans leur deuil. Bien que courantes aux États-Unis, elles sont encore peu répandues en France. La société Esthima, l'une des plus connues, insiste sur l’importance de ne plus se cacher pour pleurer son animal, martelant ce message : « Il ne faut plus avoir honte de pleurer son animal. C’est un chagrin légitime ! ».
source:actu.fr
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