Entre reconnaissance et licenciement
Yolande, une habitante du Nord, a vécu un contraste saisissant ce week-end. Après quarante ans de service chez Auchan à Roncq, elle a été convoquée vendredi pour un entretien préalable à son licenciement. Le lendemain, elle a reçu une médaille Grand Or, récompensant sa fidélité à l’entreprise. Une situation qui illustre, selon elle, une certaine « ingratitude ».
Licenciée pour « inaptitude au travail »
Victime de maladies professionnelles, Yolande avait été reconnue comme travailleuse handicapée. Souhaitant réintégrer un poste administratif, elle n’a pas trouvé d’offre correspondant à ses attentes. La direction d’Auchan, confrontée à un vaste plan social impliquant plus de 2.000 suppressions de postes, a justifié son licenciement par une « inaptitude au travail ». Yolande, cependant, y voit une « suppression d’emploi déguisée ».
Un geste amer : la médaille de fidélité
Le samedi, malgré l’annonce de son licenciement, Yolande s’est rendue à son ancien lieu de travail pour recevoir la médaille Grand Or, marquant ses 40 ans de carrière. « C’est un message clair : merci pour ton investissement, et au revoir », ironise-t-elle.
Une bataille juridique en perspective
Déterminée à faire entendre sa voix, Yolande a décidé de contester son licenciement devant les prud’hommes. Pour elle, cette situation incarne une double injustice : la perte de son emploi et la froideur d’un geste de reconnaissance mal synchronisé.
Cette affaire met en lumière les tensions entre les impératifs économiques des entreprises et la reconnaissance du travail de longue durée de leurs employés, surtout dans un contexte de restructurations massives.
source:20Minutes
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