Santé • Face à une recrudescence des cas de chikungunya, La Réunion passe au niveau 3 du dispositif de gestion de crise. Cette décision intervient alors que l’épidémie, bien que jugée de "faible intensité", s’étend progressivement sur l’île.
192 cas signalés depuis août : une propagation préoccupante
Depuis le 23 août 2024, 192 cas de chikungunya ont été recensés sur l’île, qui compte près de 900.000 habitants. Les autorités pointent une augmentation notable des cas et une dispersion des foyers infectieux. Les communes du sud, comme L’Étang-Salé (90 cas confirmés), figurent parmi les zones les plus touchées.
Le préfet de La Réunion a donc activé le niveau 3 du plan de gestion de crise, marquant une intensification des efforts pour contrôler cette épidémie, transmise par le moustique tigre.
Des mesures renforcées pour éviter un drame sanitaire
Pour faire face à la situation, 120 agents sont déjà mobilisés sur le terrain. Ils effectuent quotidiennement des actions de prévention et de lutte contre la prolifération des moustiques, avec une augmentation prévue des effectifs pour endiguer la propagation dans les quartiers jusqu’ici épargnés.
Cette mobilisation vise à éviter une répétition de la crise sanitaire de 2005-2006, où 260.000 personnes (un tiers de la population de l’île) avaient été infectées par le virus. Cette épidémie avait causé 225 décès, laissant une empreinte tragique sur l’histoire de La Réunion.
Le chikungunya : une menace récurrente pour l'île
Transmis par le moustique Aedes albopictus, dit moustique tigre, le chikungunya provoque une forte fièvre, des douleurs articulaires intenses et, dans certains cas, des complications graves. Les autorités rappellent aux habitants l’importance des gestes de prévention, comme l’élimination des eaux stagnantes et l’utilisation de répulsifs.
Pour l’heure, les pouvoirs publics restent mobilisés pour protéger les populations vulnérables et éviter une nouvelle hécatombe sanitaire.
source:20Minutes
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