Jean-Pierre, l’homme qui partage sa maison avec son propre cercueil

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Jean-Pierre, l’homme qui partage sa maison avec son propre cercueil

Une retraite singulière et bien préparée

Jean-Pierre Petit, retraité des pompes funèbres, a une vision bien à lui de la mort : il vit depuis un an avec son propre cercueil, soigneusement installé dans son bureau à Bernâtre, un petit village de la Somme. Ce cercueil en chêne massif, aux poignées en bronze et capitonné en blanc, a été choisi avec soin sur catalogue et fabriqué à Carvin, dans le nord de la France.

« La mort ne me fait pas peur », confie Jean-Pierre en souriant. « Mes enfants ne sont pas au courant, et les habitants non plus… peut-être un ou deux voisins. »

Un homme aux mille passions

À 70 ans, Jean-Pierre est un homme bien intégré dans sa communauté. Père de trois enfants et grand-père de six petits-enfants, il vit une retraite active, entouré de ses poules, canards et moutons, et aime voyager dans son camping-car. Chantre à l’église, il chante lors des enterrements, un rôle qui lui tient à cœur. Il est aussi le trésorier du comité des fêtes de Bernâtre, connu pour son château médiéval.

Installé dans une ancienne longère ayant appartenu à un curé, Jean-Pierre est un personnage atypique, à la fois discret et engagé dans la vie du village.

Une cérémonie soigneusement planifiée

Jean-Pierre a déjà tout prévu pour ses funérailles. Son cercueil, installé sur deux tréteaux à l’abri de la lumière pour préserver sa teinte, sera placé dans sa cour, près des rosiers, pour une cérémonie civile ponctuée de chants. Il a même pensé à un détail insolite : un matelas installé dans le cercueil, « pour ne pas avoir mal aux fesses ! », plaisante-t-il.

Son caveau, dans le cimetière de son village, est également prêt. Il ne manque que les deux derniers chiffres de son année de décès pour compléter l’inscription.

Une vie dédiée aux autres

Fils d’une famille d’ouvriers agricoles, Jean-Pierre a commencé sa carrière comme ambulancier et brancardier à l’hôpital d’Amiens, avant de se former à Paris pour ouvrir ses propres salons de pompes funèbres dans la Somme et le Pas-de-Calais.

Aujourd’hui, il profite pleinement de sa retraite, dans la sérénité et l’humour qui le caractérisent. « Je ne suis pas pressé de mourir, mais je suis prêt », affirme-t-il. Une préparation qui, à sa manière, lui permet d’affronter l’inévitable avec philosophie et légèreté.

source:actu.fr

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