Mort de Jean-Marie Le Pen : scènes de liesse dans plusieurs villes, une polémique éclate

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Mort de Jean-Marie Le Pen : scènes de liesse dans plusieurs villes, une polémique éclate

Des rassemblements festifs dans plusieurs villes après l’annonce de son décès

Mardi soir, après l’annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen à l’âge de 96 ans, des scènes inattendues de célébration ont éclaté dans plusieurs grandes villes de France. À Paris, Marseille, Lyon, Nantes ou Rennes, des centaines de personnes se sont rassemblées spontanément pour exprimer leur rejet du fondateur du Front national, figure emblématique et controversée de l’extrême droite française.

Place de la République à Paris, des slogans tels que « La jeunesse emmerde le Front national » ou « Ce sale raciste est mort » étaient scandés, accompagnés de pancartes similaires. Des drapeaux du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) flottaient dans la foule tandis que des participants tiraient quelques feux d’artifice. À Lyon, un rassemblement d’environ 600 personnes, initié par l’ultragauche selon la préfecture, a également vu des tags injurieux apparaître sur les murs, tels que « Mort au con » et « Le Pen, tu dois cramer pour rentrer dans l’urne ».

Sur le Vieux-Port de Marseille, entre 200 et 300 personnes ont partagé des bouteilles de champagne et brandi des pancartes comme « Enfin ». Louise Delporte, une étudiante en sciences politiques de 20 ans, a déclaré : « C’est la mort d’un personnage qu’on déteste, parce qu’il était misogyne, raciste, négationniste et antisémite. Il faut célébrer quand les personnages aussi haineux disparaissent. »

Un symbole de l’extrême droite qui disparaît

Pour certains manifestants, cette mobilisation festive symbolisait un rejet de tout ce que représentait Jean-Marie Le Pen. Vivien Perez, un musicien de 24 ans, a confié : « C’est un symbole qui meurt. Un symbole d’une extrême droite qui n’a plus aucun sens aujourd’hui. Malheureusement, elle existe encore, et il faut rappeler qu’elle ne doit pas être vivante. »

Jean-Marie Le Pen, finaliste inattendu de l’élection présidentielle de 2002 face à Jacques Chirac, avait suscité à l’époque des manifestations massives à travers la France contre sa présence au second tour. Jusqu’à ses derniers jours, il est resté une figure polarisante de la politique française.

Bruno Retailleau condamne fermement ces rassemblements

Face à ces scènes de liesse, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a réagi vivement sur le réseau social X, condamnant fermement ces manifestations festives : « Rien, absolument rien ne justifie qu’on danse sur un cadavre. La mort d’un homme, fût-il un adversaire politique, ne devrait inspirer que de la retenue et de la dignité. Ces scènes de liesse sont tout simplement honteuses. »

Une mort qui divise et réveille les passions

Décédé dans un établissement en région parisienne après plusieurs semaines d’hospitalisation, Jean-Marie Le Pen laisse derrière lui un héritage politique controversé. S’il reste pour ses partisans une figure marquante de la droite nationaliste, son décès a aussi ravivé les fractures profondes qu’il incarnait, offrant un dernier écho des divisions qu’il a alimentées tout au long de sa carrière.

source:20Minutes

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