"No Sugar January" : Quand le Sucre Devient une Addiction Plus Dure à Rompre que la Cigarette
Avec le défi "No Sugar January", nombreux sont ceux qui réalisent l’ampleur de leur dépendance au sucre. Pour Marie, Félix, Helena, Lara, Maya et Arthur, arrêter cette douce tentation s’avère être une véritable épreuve.
Un Challenge Apparemment Simple, mais un Everest pour Certains
Après le mois sans alcool et le mois sans tabac, le « No Sugar January » invite à abandonner tout sucre raffiné pendant 31 jours. Adieu viennoiseries, desserts gourmands et boissons sucrées. Si certains affrontent ce défi avec aisance, d’autres, comme Helena, Lara ou Félix, avouent une dépendance sévère au sucre, bien au-delà des 100 g quotidiens recommandés par l’Anses.
« Certains jours, je consomme jusqu’à 600 g de sucre », confie Lara, 31 ans, tandis que Félix, 35 ans, décrit sa relation au sucre comme « une obsession » qui le rendait irritable en cas de manque. Marie, 38 ans, y trouve du réconfort face au stress ou aux émotions.
Les Signes de l’Addiction : Craving et Perte de Contrôle
Pour certains participants, comme Helena et Arthur, l’envie de sucre peut virer à l’urgence. « Je sors acheter du sucré en pyjama à 23 heures », raconte Helena. Arthur, lui, se tourne vers les services de livraison à domicile. Ces comportements traduisent un phénomène appelé "craving", ou envie irrépressible, un marqueur clé de l’addiction selon le professeur Amine Benyamina, psychiatre addictologue.
Malgré les conséquences, beaucoup peinent à s’arrêter. Marie, en prédiabète, et Maya, opérée pour obésité, parlent de leur incapacité à contrôler leur consommation. Même Félix, dont les dents abîmées témoignent des effets du sucre, poursuit ses excès.
Pourquoi Sommes-Nous Accros ?
Selon Christophe Cutarella, psychiatre addictologue, le sucre agit directement sur le cerveau, déclenchant une sécrétion rapide de dopamine, l’hormone de la satisfaction. « Ce circuit est le même que celui activé par certaines drogues ou par d’autres plaisirs comme le sexe », précise-t-il.
Le professeur Benyamina souligne aussi un rôle clé des récepteurs au sucre situés dans l’intestin, ajoutant une dimension physiologique à cette dépendance.
Un Chemin Semé d’Embûches pour Rompre avec le Sucre
Rompre avec cette addiction peut engendrer un véritable sevrage, accompagné de tremblements, irritabilité et insomnies. Laure, 50 ans, raconte son expérience : « Les trois premiers mois ont été une torture, mais au bout du quatrième, je n’avais plus envie de sucre. »
Félix, de son côté, a appris à gérer son attirance pour les sucreries en évitant les rayons tentateurs au supermarché. « C’est un combat quotidien, car le sucre est partout. »
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source:20Minutes
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