Mort d’Amandine, 13 ans : une mère sous le feu des accusations, un procès bouleversant

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Procès de la mère d'Amandine : entre déni et interrogations sur un drame évitable

Le procès de la mère d’Amandine et de son compagnon s’est ouvert à Montpellier, laissant éclater des zones d’ombre autour de la mort tragique de cette adolescente de 13 ans. Décédée en août 2020 dans un état de malnutrition extrême, Amandine pesait seulement 28 kg pour 1,55 mètre. Les accusés nient toute intention de maltraitance, mais les failles du système de protection de l’enfance soulèvent de nombreuses questions.

Un drame marqué par la malnutrition et des actes présumés de torture

Le 6 août 2020, Amandine succombait à un arrêt cardiaque dans la maison familiale de Montblanc, près de Béziers. Les médecins légistes décrivent un état de cachexie avancé, couplé à une septicémie et à des complications dues à un probable syndrome de renutrition inappropriée. À cela s’ajoutent d’autres signes inquiétants : des dents perdues et des cheveux arrachés.

Pourtant, face à ces faits accablants, Sandrine Pissarra, 54 ans, continue de nier toute responsabilité directe dans le décès de sa fille. « Elle n’a pas été privée de nourriture », martèle-t-elle, expliquant qu’elle ne comprend pas pourquoi Amandine ne mangeait pas.

Des réponses évasives devant la cour d’assises

Interrogée par le président de la cour d’assises, Éric Emmanuelidis, Sandrine Pissarra peine à justifier son inaction face à l’état alarmant de sa fille. « Pendant le confinement, Amandine était devenue encore plus compliquée. Je faisais de mon mieux, mais j’étais dépassée », a-t-elle déclaré.

L’accusée, qualifiée par de nombreux témoignages comme étant la principale responsable de la maltraitance infligée à sa fille, affirme néanmoins : « Je l’aimais. Je lui disais qu’elle devait manger. » Mais ses réponses suscitent des doutes sur l’attention réelle portée à l’adolescente.

De son côté, Jean-Michel Cros, le compagnon de Mme Pissarra, se présente comme un témoin passif de la dégradation de la santé d’Amandine. « Je rentrais tard, je pensais qu’elle mangeait. J’aurais dû réagir… Peut-être que j’avais peur des colères de madame Pissarra », explique-t-il, visiblement ému.

Un système de protection de l’enfance mis en cause

Le cas d’Amandine met également en lumière des défaillances majeures dans le système de protection de l’enfance. Selon des associations comme L’Enfant Bleu - Enfance Maltraitée, plusieurs signalements avaient été faits pour alerter sur la situation de l’adolescente, sans qu’aucune mesure concrète ne soit prise.

Malgré trois saisines du juge des enfants, Amandine n’a jamais été placée hors de la maison familiale. « Ce drame pose la question de l’efficacité et de la réactivité des institutions censées protéger les enfants en danger », dénoncent les associations parties civiles.

Des peines lourdes encourues pour les accusés

Face aux accusations d’« actes de torture et de barbarie » ayant conduit à la mort de leur fille, Sandrine Pissarra risque la réclusion à perpétuité, tandis que Jean-Michel Cros encourt 30 ans de prison.

Alors que le procès se poursuit, il reste à la cour d’assises de l’Hérault de démêler les responsabilités dans ce drame où l’inaction et le déni semblent avoir scellé le sort tragique d’Amandine.

source:20Minutes

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