Une avancée historique : une patiente française potentiellement guérie du VIH

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Une avancée historique : une patiente française potentiellement guérie du VIH

Santé • Une femme de 60 ans, soignée à Marseille, pourrait devenir le premier cas en France – et le huitième au monde – de guérison fonctionnelle du VIH grâce à une greffe de moelle osseuse.

Une possible première en France

Cette femme, surnommée potentiellement « la patiente de Marseille », pourrait entrer dans l’histoire médicale en tant que première Française guérie fonctionnellement du VIH. Diagnostiquée séropositive en 1999, elle a vu sa vie bouleversée une seconde fois en 2020 par une leucémie myéloïde aiguë.

Pour traiter ce cancer, elle a subi une allogreffe de moelle osseuse en juillet 2020. Cette procédure, réalisée à l’hôpital Sainte-Marguerite de Marseille, s’est révélée déterminante : le donneur choisi possédait une mutation génétique rare – appelée Delta 32 sur le gène CCR5 – qui empêche le VIH de pénétrer dans les cellules.

Un procédé rare et complexe

Ce type de greffe est particulièrement exigeant et risqué. Cependant, cette mutation génétique, déjà impliquée dans sept cas confirmés de guérison fonctionnelle dans le monde, a encore une fois montré son efficacité. Parmi les précédents cas célèbres :

  • Le patient de Berlin (2009),
  • Le patient de Londres (2019),
  • Le patient de Düsseldorf (2023).

Un suivi rigoureux après la greffe

Après sa greffe, la patiente a poursuivi un traitement antirétroviral pendant trois ans, avant de l’interrompre en octobre 2023. Depuis, elle a fait l’objet d’un suivi virologique intensif à Marseille. Les examens approfondis n’ont révélé aucune trace du virus dans son organisme.

Les résultats de son cas ont été présentés en 2024 lors de deux congrès internationaux à Munich et Glasgow.

Un espoir pour la recherche, mais pas encore généralisable

Si cette avancée est porteuse d’espoirs immenses, les experts soulignent qu’elle ne peut être généralisée à l’ensemble des patients atteints du VIH, en raison de la complexité et des risques associés à l’allogreffe.

Pour autant, cette réussite ouvre des perspectives cruciales pour la recherche, comme le souligne le Centre d’Information et de Soins de l’Immunodéficience Humaine. La patiente de Marseille incarne une étape supplémentaire dans le combat contre le VIH et une inspiration pour l’avenir des traitements.

source:le Parisien

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