Classé « cancérigène possible », l’aspartame est au cœur d’une nouvelle controverse. Faut-il pour autant arrêter de consommer les produits qui en contiennent ?
Un appel à l’interdiction
Mardi, Foodwatch, la Ligue contre le cancer et Yuka ont lancé une pétition demandant l’interdiction de l’aspartame (E951), un édulcorant artificiel très répandu dans les sodas zéro sucre, yaourts allégés, chewing-gums et même certains médicaments.
L’alerte n’est pas nouvelle : en juillet 2023, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) l’a classé comme « cancérigène possible ». Mais selon Foodwatch, les risques ne se limiteraient pas au cancer : maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, neurotoxicité… autant d’effets néfastes potentiels dénoncés par l’association.
Pas de preuve formelle, mais un appel à la modération
Faut-il pour autant arrêter tous les produits contenant cet édulcorant ? Pas si vite, répondent plusieurs experts. « Il n’y a aucune preuve épidémiologique que l’aspartame provoque le cancer », nuance le Dr Patrick Serog, médecin nutritionniste.
Depuis 1980, l’OMS recommande une consommation maximale de 40 mg par kilogramme de poids corporel par jour – un seuil qui n’a jamais été révisé. « Comme pour le sucre ou le beurre, tout est une question de dosage », insiste-t-il.
Même son de cloche du côté de Clément Noblet, diététicien : « Interdire l’aspartame sans interdire le tabac ou l’alcool, qui sont bien plus dangereux, me semble simpliste. »
Comment réduire sa consommation de sucre ?
Plutôt que de bannir l’aspartame, les spécialistes encouragent une alimentation plus variée et naturelle :
Privilégier des alternatives non sucrées (eau aromatisée, tisanes…)
Réduire progressivement : passer des yaourts sucrés aux allégés, puis aux natures
Finir ses repas par un fruit pour apporter une touche sucrée naturellement
L’aspartame doit-il disparaître des rayons ? La question divise, mais une chose est sûre : mieux vaut limiter les produits ultra-transformés et écouter son corps.
source:20Minutes
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