Parkings d’hôpitaux : vers une régulation des tarifs pour les proches des patients ?
Bientôt la fin des factures exorbitantes pour stationner près d’un hôpital ? Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a annoncé mercredi 12 février devant l’Assemblée nationale son intention d’intervenir pour réguler les frais de parking hospitaliers, souvent jugés excessifs par les usagers.
Lors de la prochaine conférence des directeurs généraux de CHU, il compte plaider en faveur d’un allègement des coûts pour les proches des patients hospitalisés. Toutefois, cette régulation ne signifie pas une gratuité totale des parkings, mais une prise en charge ciblée pour les familles confrontées à des hospitalisations longues.
Des tarifs jugés injustes pour les familles
« Dans certaines conditions, notamment pour les maladies longues, il est essentiel de faciliter la présence des proches auprès des patients », a souligné Yannick Neuder. Il défend une approche plus humaine du système hospitalier, en réponse à l’interpellation du député PS Stéphane Hablot, qui a dénoncé un « scandale des stationnements payants » dans plusieurs villes, notamment Nancy, Saint-Étienne, Brest, Cambrai, Le Mans, Bordeaux et Le Havre.
L’élu socialiste a illustré son propos par l’exemple d’une femme contrainte de parcourir 200 km par jour pour rendre visite à sa mère en soins palliatifs à Nancy, et qui doit débourser près de 300 euros par mois en frais de parking. « Est-ce normal ? », a-t-il interrogé, appelant à une tarification plus juste.
Un modèle à suivre ?
Certaines villes, comme Lille, ont déjà mis en place une grille tarifaire adaptée aux besoins des visiteurs réguliers. Dans cette commune, les tarifs varient de 1 euro pour une heure à 5 euros pour quatre heures, tandis que les hospitalisations prolongées bénéficient d’un forfait de 3 euros par jour et de 5 euros par semaine au-delà de 15 jours.
Cette initiative pourrait-elle inspirer une réforme nationale ? Le débat est désormais ouvert, et les familles concernées espèrent des mesures concrètes pour soulager leur quotidien.
source:Capital
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