« L’heure de vérité » : Bayrou tire la sonnette d’alarme sur la dette et les dépenses publiques
Face à une dette explosive et une croissance en berne, François Bayrou a voulu marquer les esprits. Ce mardi matin, le Premier ministre a tenu une conférence exceptionnelle sur les finances publiques, dénonçant les « pathologies » budgétaires françaises et appelant à un sursaut national pour éviter un effondrement économique.
Un déficit chronique et un modèle à bout de souffle
La France vit au-dessus de ses moyens, alerte Bayrou. « Notre déficit commercial est constant depuis 25 ans, atteignant 100 milliards d’euros par an. » Un chiffre vertigineux, symptomatique d’une économie qui produit trop peu et consomme trop d’importations, notamment industrielles et agricoles.
« Nous travaillons trop peu, et dépensons trop »
Le Premier ministre enfonce le clou : la France a un taux d’emploi des jeunes et des seniors inférieur à celui de ses voisins européens. « Nous ne produisons pas assez, nous ne travaillons pas assez », résume-t-il.
Et pourtant, le pays détient un record mondial : celui de la plus forte dépense publique. Une situation qui, selon Bayrou, n'améliore ni le niveau de vie (16e dans l’OCDE), ni le taux de chômage (30e), ni même les inégalités (12e).
« Dépenses publiques maximales, moral minimal » : Bayrou dénonce un modèle à bout de souffle.
Dette : une trajectoire explosive
Le constat est sévère : la dette publique, déjà colossale, ne cesse d’enfler. Elle représente aujourd’hui 50 000 euros par Français. En 2027, le paiement des intérêts dépassera le budget de l’Éducation nationale. Et d’ici 2029, cette charge pourrait grimper à 100 milliards d’euros par an.
« C’est un piège dangereux, potentiellement irréversible », prévient-il.
Impôts et emprunts ? Des fausses solutions
Bayrou rejette toute hausse d’impôts, qu’il juge « intenable » dans un pays qui détient déjà le taux de prélèvements le plus élevé au monde. Quant à l’emprunt, il est devenu, selon lui, une habitude toxique : « Cela fait des décennies que nous y avons recours, et aujourd’hui nous frôlons le surendettement. »
Ce qu’il propose ? Un électrochoc
Sans annonces concrètes pour l’instant, le chef du gouvernement prépare le terrain pour des décisions à venir. Il prône un changement de modèle : relocalisation de la production, réduction de la dépense publique, et surtout mobilisation nationale pour relancer le travail et la compétitivité.
« La vérité n’est pas un frein à l’action. Elle en est le début. »
source:le Parisien
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