Un vol digne d’un scénario de film. Dimanche 20 avril 2025, près d’un million d’euros de médicaments anticancéreux ont été dérobés dans les locaux de la pharmacie centrale de l’AP-HP, à Nanterre (Hauts-de-Seine). Le préjudice est colossal.
Un vol sans effraction, mais lourd de conséquences
Le cambriolage s’est déroulé au petit matin sur le site ultra-sécurisé de l’Agence générale des équipements et produits de santé (AGEPS), le centre névralgique de l’approvisionnement des hôpitaux parisiens. Selon une source policière, les malfaiteurs ont agi sans laisser de trace d’effraction. Plusieurs cartons de médicaments ont été subtilisés, certains extraits de la chambre froide, les rendant définitivement inutilisables.
Un vigile, qui est tombé nez à nez avec un individu cagoulé et ganté, n’a pu empêcher sa fuite ni alerter les forces de l’ordre à temps. Le site est pourtant équipé de vidéosurveillance, dont les images pourraient être cruciales pour l’enquête.
Les patients pas impactés, selon l’AP-HP
L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris a confirmé « une suspicion de vol » sans commenter davantage, l’enquête étant toujours en cours. Elle assure toutefois que ce vol n’a aucune incidence sur la prise en charge des patients atteints de cancer.
Le parquet de Nanterre n’a, pour l’instant, pas réagi.
Un précédent déjà alarmant
Ce n’est pas la première fois que l’AGEPS est ciblée. En mars 2024, deux individus avaient été mis en examen après avoir volé une palette entière de médicaments anticancéreux, pour un montant estimé à deux millions d’euros.
Les traitements contre le cancer, très coûteux et très recherchés sur le marché noir, sont de plus en plus visés par les réseaux criminels. Une alerte rouge pour les services hospitaliers, déjà fragilisés par des pénuries et une pression constante.
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