Affaire Estelle Mouzin: Les fouilles reprennent après les aveux de Monique Olivier

De nouvelles déclarations inédites de l’ex-épouse du tueur en série Michel Fourniret viennent de relancer les recherches pour tenter, près de deux décennies après la disparition de la petite fille, de retrouver son corps.

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Ce sont des aveux décisifs qui pourraient marquer un tournant dans l’enquête sur la disparition d’Estelle Mouzin à Guermantes en 2003 en Seine-et-Marne. L’ex-femme de Michel Fourniret, Monique Olivier, a pour la première fois reconnu qu’elle était dans le véhicule à ses côtés pour transporter le corps de la fillette et le faire disparaître en l’enterrant, quelque part dans les Ardennes.

Elle aurait également donné plusieurs informations afin d’orienter les enquêteurs dans leurs recherches du corps de la petite fille disparue depuis le 9 janvier 2003. Les fouilles vont alors reprendre, dès ce mardi 6 avril, dans les Ardennes.

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Monique Olivier aurait reconnu avoir eu un rôle dans la séquestration d’Estelle Mouzin

«L’ogre des Ardennes» qui avait enlevé la jeune victime de 9 ans, l’avait ensuite séquestrée, violée et tuée dans la maison de sa sœur à Ville-sur-Lumes, un village ardennais situé à une dizaine de kilomètres du château du Sautou dont il était alors propriétaire.

C’est de cette habitation de Ville-sur-Lumes que le couple avait donc ensuite, selon Monique Olivier, pris la route à bord d’une camionnette transportant le corps de l’enfant pour s’en débarrasser dans la région.

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«Je crois que c’est une avancée importante dans l’enquête». Interrogé par LCI, l’avocat souligne que «Michel Fourniret est aujourd’hui malade et a des problèmes de mémoire». «C’est Monique Olivier qui tient la clé de l’histoire», ajoute-t-il. Il s’agit de la «cinquième fouille, mais nous gardons l’espoir», conclut Didier Seban qui va se rendre sur le site de ces recherches.

Monique Olivier, ex-femme de Michel Fourniret, lors de son procès en 2008. (Marc Chaumeil)

Monique Olivier a protégé son ex-mari pendant des années dans cette affaire

Il faut se souvenir que Michel Fourniret a été arrêté en Belgique, six mois seulement après la disparition d’Estelle Mouzin en 2003. Dans son ordinateur on avait retrouvé une photo de la petite fille et la copie sur cassette d’un reportage sur sa disparition. Michel Fourniret possédait une camionnette blanche, la même que celle qui a été vue en Seine-et-Marne. Tout l’accusait, et même lui-même. Il a envoyé un courrier au parquet de Reims pour suggérer qu’on le juge pour cette affaire.

Tout l’accusait, sauf sa femme. Monique Olivier  a affirmé que le soir de la disparition d’Estelle, ils étaient ensemble en Belgique et qu’elle se souvient que Fourniret a appelé son fils pour lui souhaiter son anniversaire. On va retrouver la trace de cet appel. L’alibi est béton. Fourniret ne sera plus inquiété.

C’est un mensonge lourd de conséquences. Parce que pendant plus de 16 ans, les parents d’Estelle Mouzin vont rester dans une terrible incertitude et parce que pendant toute ces années les enquêteurs vont se perdre dans d’innombrables fausses pistes.

Les fouilles vont reprendre dès ce mardi 6 avril

Lors de ses aveux, Monique Olivier aurait également orienté les enquêteurs «vers un lieu qui va être fouillé dans les jours qui viennent», selon l’avocat d’Éric Mouzin. Selon France Info, les fouilles pour retrouver le corps d’Estelle Mouzin vont alors reprendre, dès ce mardi 6 avril, à Guermantes en Seine-et-Marne.

L’avocat de Monique Olivier a également réagi aux déclarations de sa cliente. «Les problèmes de santé de Michel Fourniret l’empêchent de répondre aux questions et probablement d’être jugé» , a confié Richard Delgenes, l’avocat de Monique Olivier. Avant d’ajouter. «Les efforts se concentrent donc sur Monique Olivier mais il ne faudrait pas que l’indisponibilité de Michel Fourniret conduise à essayer de donner à Monique Olivier un rôle qu’elle n’a pas et qu’elle n’a jamais eu» .

Un énième rebondissement auquel le père d’Estelle Mouzin, Eric Mouzin, a réagi avec beaucoup de retenu. « Avec ces individus-là, il n’y a que les faits et les éléments de preuve qui ont un sens. Ce qu’ils vous racontent… », a-t-il déclaré auprès de l’AFP.

Avec Agence