«Ce n’est pas la planète Mars» : Le ciel envahie par un nuage toxique rouge sang en Indonésie (vidéo)

Grâce des incendies de forêt volontaires qui ont été déclenchés volontairement dans l’archipel de l’Asie du Sud-Est, des phénomènes inquiétants se déclenche et le ciel est devenu rouge sanglant, rapporte la BBC.

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Comme un air de fin du monde : les habitants de la province de Jambi, sur la côte est de l’île de Sumatra, ont pu observer ce week-end un ciel rouge écarlate, digne d’un tableau représentant les enfers. En cause, un épais nuage toxique provoqué par les incendies de forêt, notamment sur les îles de Sumatra et Bornéo, pour gagner de l’espace de culture sur la forêt.

Des incendies qui polluent l’air et ont contraint des milliers d’écoles à fermer et des habitants à porter des masques ou à se faire soigner pour des affections liées à la respiration. « Ce n’est pas Mars. C’est Jambi » , (ville située dans l’est de l’île de Sumatra), a par exemple noté avec humour un utilisateur de Twitter. « L’atmosphère était rouge à cause de la fumée et des points chauds », écrit une autre utilisatrice du réseau social. En accompagnant ses mots d’une vidéo d’une route surplombée par un ciel rougeoyant.

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Chaque année, le pays est en proie à de violents incendies déclenchés illégalement par des propriétaires terriens et agriculteurs qui souhaitent nettoyer leurs terres. Des pratiques qui génèrent régulièrement d’angoissants nuages pouvant recouvrir toute l’Asie du Sud-Est.

La BBC (lien en anglais) explique le phénomène par ce qui s’appelle la diffusion Rayleigh. « Dans de la fumée (…), il y a des petites particules de 0,05 micromètres ou moins (…) qui dispersent la lumière rouge », décrit à la chaîne britannique le professeur à l’université des sciences sociales de Singapour, Koh Tieh Yong.

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La qualité de l’air très affectée

Le Service de surveillance de l’atmosphère de Copernicus (CAMS), un programme européen utilisant les données des satellites,  a souligné que les feux en Indonésie cette année avaient émis presque autant de CO² dans l’atmosphère que les incendies de 2015, les pires depuis deux décennies dans le pays. « La qualité de l’air est jugée aussi mauvaise que lors des incendies de 2015 », relève ainsi le CAMS dans un communiqué.

Des tensions diplomatiques

Ces incendies ont déclenché des tensions diplomatiques avec la Malaisie et Singapour qui subissent les effets des vastes nuages de fumée toxique dégagés par les feux. Près de 2500 écoles ont dû être fermées, dont quelque 300 dans la capitale Kuala Lumpur, au vu du niveau de pollution « dangereux » ou « très dangereux » de l’air dans le pays. Plus de 1,7 millions d’écoliers auraient été concernés.