C’est bien une jeune louve qui est morte piégée dans un collet dans le Gard : l’association One Voice porte plainte

L’autopsie réalisée à Nîmes confirme que l’animal retrouvé mort à Barjac est bien une louve, selon la Préfecture du Gard. L’association One Voice qui a révélé l’affaire a d’ores et déjà annoncé porter plainte.

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Au début du mois de mars, une louve a été retrouvée morte étranglée, prise au piège dans un collet à Barjac. L’association One Voice porte plainte pour « destruction d’espèce protégée et infraction à la réglementation encadrant la pratique du piégeage. »

L’Office français de la biodiversité a récupéré le cadavre de l’animal pour réaliser une autopsie. De cette manière, ses agents devront confirmer s’il s’agit ou non d’un loup, ce qui, au vu de la photo et selon l’association, ne devrait pas laisser de doute.

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Le corps récupéré et autopsié

Comme l’explique One Voice, l’Office français de la biodiversité a récupéré le corps de l’animal. Une autopsie doit confirmer s’il s’agit bien d’un loup. « La photo diffusée le 10 mars 2023 dans un article de Midi Libre et le témoignage d’un ancien lieutenant de louveterie y ayant eu accès laissent peu de doutes », souligne toutefois l’association.

Les collets sont des pièges autorisés par la loi, utilisés notamment pour piéger des renards. Ils sont censés être sélectifs et ne capturer que les espèces visées. « Dans les faits pourtant, dès lors qu’ils sont disposés dans la nature, il est impossible d’empêcher d’autres animaux d’entrer en contact avec eux », avance One Voice, qui ajoute que « les animaux qui ne meurent pas par strangulation peuvent agoniser des heures durant dans un piège à mâchoire ».

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Sur Twitter, One Voice dénonce cette situation « d’agonie et de souffrance » qui, quelque soit l’animal, « auront été les mêmes ».

Le loup étant un animal protégé, une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les circonstances et conditions de cette capture et de la mort de l’animal.

Des prélèvements d’organes ont été effectués pour analyse complémentaire, ainsi que des prélèvements ADN. Ces derniers permettront de confirmer l’espèce ainsi que la population d’origine de cet animal. Les résultats sont attendus dans plusieurs semaines.

Ce type d’observation d’un loup, sur une zone sans présence connue auparavant, est caractéristique du phénomène de dispersion propre à l’espèce, précise encore la Préfecture du Gard. « Les jeunes individus, mâles ou femelles, quittent en effet leur meute de naissance pour coloniser de nouveaux territoires à l’automne ou au printemps. Ces animaux disperseurs peuvent alors effectuer des déplacements de plusieurs centaines de kilomètres à la recherche d’un partenaire, ces déplacements les amenant à traverser des secteurs où l’espèce n’est pas installée »

FranceBleu Avec Agences