Confinement : il reçoit une amende pour être allé faire le plein de son camping-car dans lequel il habite

Joël vit à bord de son camping-car. Il habitait une maison, mais a dû la quitter peu de temps avant le début du confinement, faute de moyens financiers. Alors qu’il se rendait à la pompe à essence, pour faire le plein de son profilé, le camping-cariste a été arrêté par la gendarmerie. Bilan: 135 euros d’amende.

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Les forces de l’ordre font-elles du zèle sur la verbalisation dans le cadre du confinement ? Si la plupart des gendarmes et policiers font preuve de discernement, certains ont parfois du mal à prendre en compte les situations particulières si l’on en croit le récit de Joël Maillet.  « Dernièrement, au matin, j’ai bougé pour aller mettre de l’essence », explique le sexagénaire à France Bleu.

M. Maillet se désole de la réaction d’un des gendarmes : « Il m’a coupé la parole et s’est mis en colère énormément sur moi. Il m’a dit ‘Moi, Monsieur, je me lève à 6 heures du matin, je suis là pour faire respecter la loi. Moi, j’en ai rien à faire de vos maladies, j’en ai rien à faire de votre certificat médical’ et il m’a verbalisé. »

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Le sexagénaire habite pourtant à temps plein dans son camping-car depuis environ un mois. Juste avant le début du confinement, il a dû laisser sa maison située à Villeneuve dans les Alpes-de-Haute-Provence à cause de problèmes financiers. « Aujourd’hui ma maison et ma voiture, c’est mon camping-car », résume-t-il.

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Toutefois, même s’il ne bouge pas souvent son véhicule, il n’a pas le choix de le faire de temps en temps. Le camping-car de Joël Maillet est autonome en électricité, mais il n’a qu’une réserve de 110 litres d’eau, et l’homme doit aussi vider sa cassette de WC. Il a aussi besoin de faire tourner un peu le moteur à l’occasion.

Le sexagénaire a choisi de stationner son véhicule de l’Hérault parce qu’il y est suivi médicalement à la clinique du Millénaire. « J’ai une carte de handicapé et un certificat médical avec toutes mes maladies, l’amiante, une leucémie ou opération du cœur », dit-il, des documents qu’il a présentés aux gendarmes.

« Je ne sais plus quoi faire. Là, c’est 135 euros, demain ce sera peut-être 200. Peut-être après de l’emprisonnement. Je n’ai pas la santé pour être emprisonné », se désole M. Maillet.