Côtes-d’Armor : Un riverain tire sur des chiens de chasse lors d’une battue

Dimanche, lors d’une battue au chevreuil, le chien d’un chasseur a été blessé par le tir de fusil d’un riverain, à Coatascorn (22). Un nouveau fait divers qui témoigne de la recrudescence des tensions entre pro et anti-chasse.

publicités

« La prochaine étape sera-t-elle la mort d’un chasseur ? » C’est la question que se posent plusieurs chasseurs trégorrois, après que les chiens de l’un d’entre eux ont été pris pour cible par un riverain, ce dimanche à Coatascorn.

Un chien blessé

Les chasseurs, venus récupérer leurs chiens, ne se sont pas introduits dans la propriété, mais ont assisté à une scène dramatique : le propriétaire du bois a tiré à plusieurs reprises avec une carabine sur les chiens de chasse, et en a blessé un.

publicités

« Quand allons-nous nous réveiller ? »

« Les chasseurs, se tenant à distance en raison des tirs et craignant pour leur intégrité, n‘ont pu qu’assister incrédules à cette scène malgré les cris des chiens, en attendant l’intervention des gendarmes », exposent les chasseurs de la société de chasse de Coatascorn.

Ces derniers dénoncent un climat de plus en plus délétère : « Les chasseurs sont régulièrement insultés, certaines personnes accélèrent en voyant un chien ou un chasseur en bord de route dans le but de les percuter. (…) Quand allons-nous nous réveiller, nous fédérer et redevenir maître de notre avenir ? ».

publicités

Combler la fracture entre chasseurs et néo-ruraux

Pour le maire de la commune, Éric Le Creurer, une nouvelle ligne a été franchie : « Ces comportements anti-chasse sont récurrents depuis un an sur le territoire, mais là, ça a pris des proportions inexcusables ! », dénonce l’édile, qui promeut le dialogue et la voie du compromis :

« Les gens, riverains comme chasseurs, doivent apprendre à privilégier le dialogue plutôt que l’affrontement. (…) La campagne appartient autant aux chasseurs qu’aux nouveaux habitants et il est primordial qu’ils cohabitent et se tolèrent, en gardant toujours à l’esprit le bien vivre ensemble ».

Ce dernier note par ailleurs que la plupart des plaintes émanent d’habitants récemment installés sur le territoire et craint une nouvelle forme de communautarisme : « Mon objectif, c’est évidemment de les intégrer. Mais de leur côté, ils doivent aussi comprendre que dans de petites communes rurales comme les nôtres, il faut composer avec son entourage ».