Emmanuel Macron giflé par un homme lors d’un déplacement dans la Drôme, deux personnes interpellées
Le chef de l’État a reçu une gifle de la part d’un homme ce mardi, alors qu’il était en déplacement dans la Drôme, deuxième étape de son « tour de France des territoires ».
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Emmanuel Macron a été giflé par un homme lors d’un déplacement à Tain-l’Hermitage, dans la Drôme, mardi 8 juin, à la mi-journée, a confirmé l’entourage du chef de l’État, en attestant auprès de l’AFP de l’authenticité d’une vidéo circulant sur les réseaux sociaux. Deux personnes ont été interpellées, a annoncé la préfecture peu après les faits.
L’Elysée évoque auprès du Monde une « tentative » de gifle, et ne fait « pas d’autres commentaires à ce stade » : les « serrages de main ont repris dans la foulée » et « le déplacement continue ». Deux personnes ont été arrêtées, a ensuite précisé la préfecture de la Drôme.
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L’agresseur a été immédiatement maîtrisé par le service de sécurité du président, et interpellé par les gendarmes. Par ailleurs, selon nos informations confirmant celles de BFM TV, une deuxième personne a été arrêtée. Les deux hommes, nés en 1992 et originaires de la Drôme, ont été placés en garde à vue pour violence volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. Ils sont entendus par la brigade de gendarmerie de Tain-L’Hermitage.
Emmanuel #Macron giflé à #Tain par un jeune homme qui semble crier « Montjoie Saint-Denis à bas la Macronie ». Un slogan royaliste donc. pic.twitter.com/fkt46m2RI1
— Maxime Macé (@MaskymMace) June 8, 2021
Le président de la République effectuait dans le département la deuxième étape de son tour de France des territoires, débuté la semaine passée dans le Lot. Le chef de l’État s’est rendu dans un lycée hôtelier de Tain-l’Hermitage. Les faits se sont déroulés alors qu’Emmanuel Macron quittait venait de quitter peu avant les lieux. Il était monté dans sa voiture mais était finalement ressorti peu après pour saluer la foule.
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Jean Castex appelle « à un sursaut républicain »
Rapidement, les réactions politiques se sont multipliées. Dès le début des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Jean Castex, a pris la parole pour dénoncer cette agression. « La politique ça ne peut en aucun cas être la violence, l’agression verbale, et encore moins l’agression physique. J’en appelle à un sursaut républicain, nous sommes tous concernés, il en va des fondements de notre démocratie », a-t-il déclaré.
« Cette fois-ci vous commencez à comprendre que les violents passent à l’acte ? Je suis solidaire du Président », a réagi sur Twitter Jean-Luc Mélenchon. Lundi, le leader de la France insoumise avait dénoncé un appel au meurtre à son encontre après la publication, sur YouTube, d’une vidéo d’un militant d’extrême droite dans laquelle il s’en prend avec armes à feu et arme blanche à un mannequin qui symboliserait un militant de la France Insoumise.
Cette fois-ci vous commencez à comprendre que les violents passent à l’acte ? Je suis solidaire du Président.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 8, 2021
« J’exprime toute ma solidarité avec le président de la République », a poursuivi le député Insoumis Eric Coquerel, rappelant avoir « été agressé en 2018 par des gens qui disaient ‘Montjoie Saint-Denis’, de l’Action française ».
« Je considère ce genre de comportement comme inadmissible », et « profondément condamnable dans une démocratie », a pour sa part déclaré la dirigeante du Rassemblement national, Marine Le Pen. « Il est inadmissible de s’attaquer physiquement au président de la République, à des responsables politiques, mais plus encore au président qui est le Président », a-t-elle insisté, en déplacement à Laxou, en Meurthe-et-Moselle.
Si le débat démocratique peut être âpre, il ne saurait en aucun cas tolérer la violence physique. Je condamne fermement l’agression physique intolérable qui a visé le président de la République. MLP #Tain
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) June 8, 2021
« Gifler le Président, c’est gifler la République. Intolérable, inacceptable », a de son côté estimé le patron des députés Les Républicains, Damien Abad.
Avec AFP