Enquête ouverte après le décès d’un homme de 42 ans vacciné avec l’AstraZeneca
Décédé neuf jours après avoir reçu une première dose du vaccin AstraZeneca, l’homme était en «bonne santé», selon son avocat. Le corps sera exhumé.
publicités
Une enquête a été ouverte par le parquet de Saint-Brieuc ce vendredi pour rechercher les causes de la mort. Un homme de 42 ans est décédé le 22 mars dernier à Pleumeur-Bodou, neuf jours après avoir reçu une dose du vaccin AstraZeneca.
Agé de 42 ans, cet homme avait reçu une première dose du vaccin le 13 mars. Il est décédé le 22, soit neuf jours plus tard à son domicile de Pleumeur-Bodou, dans les Côtes d’Armor. L’homme aurait succombé à une thrombose, un caillot sanguin se formant dans un vaisseau sanguin et l’obstruant.
publicités
Une autopsie
Une autopsie sera pratiquée pour « rechercher les causes scientifiques et exactes de la mort » ajoute le procureur de la république.
Selon Me Étienne Boittin, avocat de la famille, l’homme, qui est mort à Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor), a été vacciné le 13 mars et est décédé le 22 mars. «Il était en bonne santé, il avait une raison médicale qui suffisait à le vacciner mais qui était sans aucune relation avec la thrombose qui lui a été fatale», a déclaré Me Boittin.
publicités
«J’ai trois cas de décès découlant d’une thrombose pour lesquels on s’interroge sur le lien entre la thrombose et l’injection de l’AstraZeneca», a-t-il ajouté. Le quadragénaire n’avait pas été vacciné au vaccinodrome de Pleumeur-Bodou, qui n’injectait que les vaccins Pfizer ou Moderna.
Trois à quatre semaines d’attente
D’après lui, il faut attendre entre trois et quatre semaines pour avoir une «conclusion précise» sur l’origine du décès après examens médicaux complets et analyse du dossier médical. Me Boittin espère avoir les conclusions «d’ici huit à quinze jours» sur le cas d’un étudiant en médecine nantais mort subitement chez lui d’une thrombose le 18 mars, quelques jours après une injection du vaccin AstraZeneca.
Depuis son autorisation, le parcours d’AstraZeneca a été chaotique, avec plusieurs rebondissements qui ont entamé la confiance du grand public. Le 2 février, juste après son autorisation, il est d’abord réservé aux moins de 65 ans en France, faute de données sur son efficacité chez les plus âgés. Un mois plus tard, son utilisation est élargie à tous les âges.
Un vaccin désormais réservé aux plus âgés
Puis, mi-mars, le vaccin est suspendu quelques jours après des signalements en Europe de thromboses très rares et très atypiques. L’Agence européenne des médicaments (EMA) a reconnu mercredi qu’ils étaient bien liés à l’AstraZeneca.
Entre-temps, la France avait décidé le 19 mars de l’injecter uniquement aux plus de 55 ans, car ces thromboses ont surtout été observées chez des sujets plus jeunes. La Haute autorité de santé vient d’ailleurs d’annoncer que les patients de moins 55 ans ayant reçu une première dose d’AstraZeneca recevraient une dose de Moderna ou de Pfeizer pour leur seconde injection.