Handicap intellectuel: Elle sera privée d’aide sociale parce qu’elle veut vivre avec son petit ami

Mélanie Dumais, une femme de 23 ans qui vit avec un handicap intellectuel, n’aura plus droit aux prestations d’aide sociale parce qu’elle a choisi de déménager avec son conjoint qui travaille.

En effet, comme elle vivra maintenant dans un appartement de Chicoutimi à Saguenay avec son amoureux, elle n’aura plus droit à  cet argent. Mais la jeune femme du Saguenay–Lac-Saint-Jean affirme qu’elle a toujours besoin de cet argent, notamment pour continuer à payer ses médicaments, des frais que son conjoint ne peut assumer, ainsi que pour conserver son autonomie et son indépendance.
« Je veux avoir ma liberté, ma vie. Ce n’est pas parce qu’on est handicapé qu’on n’a pas le droit à l’amour », a-t-elle expliqué à TVA Nouvelles.

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image:  TVA Nouvelles

L’handicap de Mélanie Dumais fait en sorte qu’elle ne peut pas vivre seule. Il n’y a aucun appartement supervisé de disponible dans la région. La jeune femme a donc le choix entre retourner vivre chez sa mère à plus d’une heure de route, à Saint-Prime, au Lac-Saint-Jean, ou de vivre dans un centre d’hébergement pour femmes en difficulté.

« Elle va se retrouver avec des femmes victimes de violence conjugale, des itinérantes. Quand c’est rendu que ta fille te dit qu’elle ne veut plus vivre parce qu’elle trouve cette situation terrible pour elle… », a déploré la mère de Mélanie, Nathalie Pearson, en entrevue avec TVA Nouvelles.

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Mélanie et Nathalie souhaitent donc que le gouvernement modifie la Loi sur l’aide sociale pour qu’elle soit adaptée aux personnes qui vivent avec un handicap. Nathalie a déjà contacté la députée de Roberval, Nancy Guillemette, et la députée de Chicoutimi, Andrée Laforest, mais cela n’a rien donné pour le moment. C’est pourquoi elle a choisi de s’adresser aux médias.

De son côté, Nancy Guillemette soutient qu’elle est loin d’avoir abandonné ce dossier et qu’au contraire, les députés de la région en ont même fait part directement au ministre de la Solidarité sociale, Jean Boulet.

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« Il y a des choses qui se travaillent pour modifier cette loi-là, justement pour les gens qui sont loin de l’emploi et qui ont des besoins particuliers, comme cette jeune femme. Maintenant, ce n’est pas un dossier facile et ça ne se réglera pas cette semaine », a-t-elle affirmé.