La vaccination sera ouverte aux plus de 70 ans à partir de samedi, annonce Emmanuel Macron
À partir de samedi 27 mars 2021, toute les personnes âgées de 70 ans et plus pourront prendre rendez-vous dans un centre de vaccination. Les personnes prioritaires jusque-là étaient les plus de 75 ans et les patients avec comorbidités.
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La campagne de vaccination devrait s’accélérer en France à partir du samedi 27 mars. Le président de la République a annoncé, ce mardi 23 mars, l’accès aux vaccins aux personnes âgées de 70 à 75 ans ne présentant pas de comorbidités.
Coup d’accélérateur pour la campagne de vaccination en France. Les personnes de 70 à 75 ans sans comorbidités vont pouvoir se faire vacciner contre le Covid-19 dès samedi, a annoncé ce mardi Emmanuel Macron, en déplacement dans un centre de vaccination à Valenciennes (Nord). La vaccination des enseignants commencera, elle, dès mi-avril, lorsque le nombre de vaccins disponibles aura augmenté, a poursuivi le chef de l’Etat, qui a appelé à vacciner tous les jours, « matin, midi et soir ».
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« A partir de mi-fin avril, nous allons avoir de plus en plus de vaccins qui vont arriver, cela va nous permettre d’envisager d’avoir des campagnes ciblées sur des professions qui sont exposées, à qui on demande des efforts. Les enseignants en font légitimement partie », a déclaré le chef de l’Etat.
Des doses en plus pour les Hauts-de-France
« C’est une course de vitesse », a ajouté le président, en précisant que l’État allait « envoyer des doses en plus » dans les Hauts-de-France « car la région est très touchée ».
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En échangeant avec des personnes venues se faire vacciner, Emmanuel Macron a réaffirmé « l’objectif d’avoir vacciné mi-avril 10 millions de personnes », ce qui « va permettre de protéger les plus fragiles, les plus âgées ou les personnes qui ont un diabète ou qui sont obèses », et ainsi « de réduire la pression sur le système hospitalier ».
Les enseignants vaccinés mi-avril ?
« Dès que nous le pourrons, je souhaite qu’on puisse avoir une campagne de vaccination dédiée » aux enseignants a ajouté Emmanuel Macron sans annoncer de date précise. « À partir de mi/fin avril, nous allons avoir de plus en plus de vaccins qui vont arriver et on sera, à ce moment là, dans une situation qui nous permettra en effet d’envisager d’avoir des campagnes ciblées sur des professions qui sont exposées, les enseignants en font légitimement partie », a poursuivi le chef de l’État.
« On est au moins rassuré de voir qu’on reconnaît que nous sommes des personnels exposés », a réagi sur franceinfo Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, syndicat des enseignants du second degré. Selon elle, les enseignants souhaitent « un calendrier plus ferme, des modalités concrètes, parce qu’il faut savoir qui va vacciner, dans quelles conditions, si les personnels seront bien exemptés du jour de carence » en cas d’effets secondaires. Cette possible vaccination « n’exonère pas du renforcement du protocole » sanitaire a-t-elle prévenu.
«On a le sentiment surtout d’un grand déni de la réalité, de la transmission et de la circulation du virus dans les établissements scolaires, notamment de la part de notre ministre qui devrait quand même être le premier informé et qui a tendance à avoir des discours un peu contradictoires. On a quelquefois un peu le sentiment qu’il s’exprime sans avoir pris toutes les précautions nécessaires. »
35 « vaccinodromes » ouverts « dans les prochains jours »
Le gouvernement qui avait initialement écarté l’idée d’utiliser de grands centres a finalement annoncé l’ouverture de 35 « vaccinodromes » qui doivent permettre de vacciner massivement les Français contre le Covid-19. Ils « seront opérationnels dans les prochains jours », a dit mardi la ministre déléguée chargée de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher sur BFMTV. « On est en train de travailler avec les élus locaux pour les mettre en place », a-t-elle précisé. « Nous avons une accélération de la livraison du nombre de doses et donc nous pouvons passer à une deuxième phase de vaccination plus massive », a-t-elle ajouté.
Actuellement, plus de 6,35 millions de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin et près de 2,5 millions ont été vaccinées avec deux doses. Le gouvernement table toujours sur 10 millions de premières doses injectées mi-avril. La France va continuer à mettre « la pression de manière extrêmement forte » sur le laboratoire AstraZeneca pour qu’il « honore » les contrats a assuré Emmanuel Macron. « On va changer de dimension à partir d’avril », a-t-il ajouté, en évoquant les prochaines livraisons mais aussi l’arrivée du sérum Johnson & Johnson le mois prochain.