La vie n’est plus la même après le décès des parents
On n’est jamais assez adultes pour ne pas souffrir de la mort d’un parent. Peu importe que vous ayez maintenant votre propre famille, un travail et une vie à mener, détachée de celle des parents : en nous, cet enfant qui a hâte de courir dans les bras de sa mère ou de son père pour se sentir en sécurité continue à vivre.
La vie n’est plus la même lorsqu’un parent s’en va ; dans l’esprit de ceux qui restent, les pensées, les sentiments de culpabilité, la tristesse et les souvenirs se précipitent. En un instant, il n’y a plus ces personne qui, d’une façon ou d’une autre, ont défini qui nous sommes.
La vie change après la mort des parents, car devenir orphelin est bouleversant même si on est adulte. Tout bascule et à nos yeux, la vie n’a plus de sens. Surgissent alors toutes les émotions qui remontent à la surface et nous submergent. Nous ne comprenons plus rien ; ce père ou cette mère à qui nous avons toujours eu l’habitude de recourir au moindre problème et souci pour nous protéger, s’en est allé, nous laissant fragiles et démunis d’une certaine affection que personne ne pourrait remplacer.
Cette personne qui nous a façonnée et a défini qui nous sommes, n’est plus. Alors un vide étrange s’empare de nous en nous faisant sentir seuls et le cordon ombilical émotionnel qui nous reliait, est à jamais rompu. Nous savons que nous ne pourrons plus jamais leur parler, rire de leurs habitudes et nous énerver à cause de leur entêtement.
Il n’y a pas d’âge pour souffrir car nous savons que nous cesserons de les voir pour le reste de notre vie.
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image: marieclaire
Certains disent qu’il faut faire des efforts pour accepter le décès d’un parent, mais c’est impossible de le faire. Au mieux, on s’habitue à un vide qui ne cesse de s’étendre. Ce n’est pas seulement une personne qui part ; c’est un morceau de nous que nous ne retrouverons jamais, dont nous serons privés à jamais. C’est alors que l’on comprend l’importance de profiter de ses parents jour après jour, lorsqu’il est trop tard pour le réparer.
Les enfants se retrouvent soudainement adultes et, ne réalisant pas que les années ont passé pour eux comme pour leurs parents, ils pensent que le jour où ils partiront pour toujours est encore très lointain. Dans l’esprit d’un enfant, la figure du parent reste toujours celle de l’enfance, lorsque la mère et le père étaient jeunes, forts et en bonne santé. C’est un peu se masquer la vérité car eux aussi vieillissent et, tôt ou tard, ils partent.
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Les jeunes adultes souffrent plus de la mort des parents
Dans une étude, il a été démontré que les jeunes adultes sont plus affectés par la mort de leurs parents que les adultes d’âge moyen, notamment si leurs parents sont décédés d’une manière inattendue. D’où l’importance du soutien de la part de personnes plus âgées afin de les accompagner dans le processus du deuil.
Par ailleurs, selon Pathy Carla Marie Manly, psychologue clinicienne et auteure, le sexe de l’enfant endeuillé peut influencer le degré du chagrin. En effet, les filles réagissent face à la mort des parents d’une façon plus intense et leur chagrin est plus fort et les garçons peuvent être lents à avancer car leurs émotions refoulées ne leur permettent pas de se libérer.
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Puis, ce jour arrive et on n’est jamais assez préparé pour le digérer comme il se doit ; même après une longue maladie, ce jour n’est pas une conséquence naturelle.
Cela peut sembler banal de le répéter, mais c’est vraiment le seul remède pour faire en sorte que la mort d’un parent se fasse face sans culpabilité ; vivez-les jusqu’au bout, ne vous éloignez pas d’eux plus que la normale. Quand vous ressentez qu’une distance se crée entre vous et vos parents, faites tout ce que vous pouvez pour la remplir à nouveau !