L’association propose « un stage de pauvreté obligatoire pour les élus et les hauts fonctionnaires »
On entend souvent que les hommes et femmes politiques sont facilement déconnectés de la réalité que la grande majorité des citoyens vivent au quotidien. Que ce soit par rapport au prix d’un ticket de bus, d’une baguette ou de la difficulté réelle de trouver un travail ou un appartement par exemple.
Alors que les sociétés ont évolué et que les PIB des pays comme la France sont parmi les plus importants dans le monde, la pauvreté ne cesse de son côté de croître. L’an dernier en France, 566 personnes sans abri sont morts dans les rues comme l’a indiqué le rapport du collectif Les morts de la rue. C’est plus qu’en 2017.
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On dénombre en France plus de 140.000 personnes sans domicile fixe. Mais la pauvreté est également présente chez de nombreuses personnes qui ont aussi un domicile. À l’occasion du grand débat national, des délégations de collectifs en difficulté dont Emmaüs Solidarité, des antennes locales du service civique, APF France Handicap, le Samu social de Paris, l’Armée du Salut ont mené des consultations locales dans toute la France et élaboré des propositions.
Elles concernent la revalorisation des minimas sociaux, des accueils de jour pour les sans-abri 7 jours sur 7, la gratuites des transports en commun pour les personnes les plus pauvres ou encore la mise en place d’un RSA dès 18 ans. Mais également une proposition qui a été très remarquée.
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La dizaine de délégations des personnes les plus vulnérales a en effet demandé que soit étudié la mise en place d’« un stage de pauvreté obligatoire pour les élus et les hauts fonctionnaires et travailleurs sociaux ».
Les propositions ont été présentées lors d’une journée de restitution lundi au Conseil économique, social et environnemental (Cese) la semaine dernière devant le ministre chargé de la Ville et du Logement Julien Denormandie et la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Santé Christelle Dubos. Julien Denormandie a indiqué « non pas que tout sera repris mais que tout sera étudié avec précision ».
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Des propositions intéressantes, qu’en pensez-vous ? Les collectifs représentants les plus vulnérables ont également mis en avant l’importance de la préservation de l’environnement et de l’accès à une nourriture bio, saine, qui est un enjeu de santé public.