L’épouse de Vincent Lambert réagit douloureusement : «Qu’il trouve sa liberté»
Selon la Cour de cassation, un nouvel arrêt de son maintien en vie est possible. Pour sa mère, « on veut l’assassiner », mais pour son épouse il s’agit de respecter ses convictions.
La décision de la Cour de cassation du vendredi 28 juin 2019, a fortement fait réagir la famille Lambert. Rachel, l’épouse de Vincent Lambert a fait part de son désir de vouloir voir son époux mourir en liberté.
Le vendredi 28 juin 2019, la Cour de cassation, a cassé la décision émise par la cour d’appel, qui reposait juste le maintien de l’hydratation et l’alimentation de Vincent Lambert.
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Ce retournement de situation a raisonné dans toute la famille Lambert. Cette affaire est devenue le symbole du choix de fin de vie en France. Rachel, l’épouse de Vincent Lambert a réagi face à cette décision prise par la plus grande juridiction en France.
Du côté des parents de l’homme tétraplégique de 42 ans, l’atmosphère est plutôt tendu. Ils comptent poursuivre en justice le médecin qui va procéder à l’arrêt des soins du patient, avec comme motif “meurtre avec préméditation”.
Affaire Vincent Lambert : son épouse Rachel souhaite « qu’il trouve sa liberté » https://t.co/857juqh9GL pic.twitter.com/x6ZhqEpFuJ
— ELLE (@ELLEfrance) 2 juillet 2019
Une emprisonnement qui pourrait durer à perpétuité. Malgré cette faux qui rôde au dessus de la tête de Vincent Sanchez, le médecin est déterminé à aller jusqu’au bout. Lors d’une interview accordée à BFMTV, Rachel a précisé : « Comme à chaque étape judiciaire depuis de nombreuses années, a t-elle soulignée avant d’ajouter, je garde toujours l’espoir que Vincent puisse être entendu. La vie nous a appris très douloureusement qu’il y a parfois des désillusions, des malheurs qui nous frappent à chaque fois, mais je garde espoir. »
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Rachel Lambert demande le respect des convictions de son époux
Dans cette affaire, qui ne cesse de rebondir devant la justice française, le CDPH, saisi par les parents, a demandé le 4 mai à la France de suspendre toute décision d’arrêt des soins, le temps qu’il puisse examiner le dossier sur le fond. « La France nous a dit trois jours plus tard “nous n’appliquerons pas ces mesures provisoires”. Eh bien, il y a là quelque chose d’absolument scandaleux qui justifie notre présence aujourd’hui », a affirmé l’un des avocats des parents, Jean Paillot, présent à la table ronde. « Si la France ne respecte pas les mesures conservatoires, le comité (de l’ONU, NDLR) va faire un constat de manquement de ses engagements », a estimé pour sa part Grégor Puppinck, directeur général de l’ONG.
Sur BFM TV, lundi soir, Rachel Lambert, l’épouse de Vincent Lambert, a réagi à ces nouveaux rebondissements, affirmant qu’elle gardait espoir. « Comme à chaque étape judiciaire depuis de nombreuses années, je garde toujours l’espoir que Vincent puisse être entendu. La vie nous a appris très douloureusement qu’il y a parfois des désillusions, des malheurs qui nous frappent à chaque fois. » Si elle n’a pas souhaité commenter la présence de Vivianne Lambert à l’ONU, Rachel Lambert explique ne pas avoir changé d’avis : « Il y a eu pas mal de deuil à faire et effectivement il restera le deuil de son corps, mais la position est de le voir enfin enfin en homme libre. Qu’il trouve sa liberté et qu’il soit respecté dans ses convictions et dans l’homme qu’il nous a montré qu’il était. »
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Rachel Lambert, la femme de Vincent, un neveu et cinq frères et soeurs dénoncent depuis des années un acharnement thérapeutique et affirment qu’il aurait préféré mourir plutôt que de vivre dans cet état #AFP pic.twitter.com/X3X8iB9zo4
— Agence France-Presse (@afpfr) 28 juin 2019
« Son état est celui d’une personne handicapée »
Lundi, Me Paillot a indiqué que les parents de Vincent Lambert seraient « favorables à une médiation par l’intermédiaire d’une institution internationale pour discuter avec le gouvernement français, pour qu’en l’état actuel les mesures provisoires soient effectives ». « Vincent n’est ni malade, ni en fin de vie. Son état est celui d’une personne handicapée », a-t-il insisté. Pour Jérôme Triomphe, autre avocat des parents, « nous sommes ici devant une situation gravissime de violation de ses engagements internationaux par la France et cela au détriment d’un homme handicapé ».
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait conclu en 2015 qu’arrêter l’alimentation et l’hydratation artificielles du Français ne porterait pas atteinte au principe du droit à la vie. Saisie à nouveau par les parents le 20 mai, elle a rejeté leur demande en arguant qu’il n’y avait pas d’« éléments nouveaux ». Le mois dernier, le président de la CEDH, Linos-Alexandre Sicilianos, avait expliqué au journal Le Monde que « la Cour émet des jugements obligatoires, tandis que les comités onusiens émettent des recommandations ».