Plus de 15.000 personnes réunies en hommage aux sauveteurs tués des Sables d’Olonne

Trois jours après le drame qui a causé la mort de trois sauveteurs en mer, aux Sables-d’Olonne en tentant de sauver un pêcheur emporté par la tempête Miguel. Ce lundi, près de 15.000 personnes leur ont rendu hommage avec une marche silencieuse jusqu’au lieu du naufrage.

Dans une ambiance pleine de recueillement, 15.000 personnes ont participé ce lundi aux Sables d’Olonne à une marche silencieuse en hommage aux trois sauveteurs tués vendredi. «Ce n’est pas une marche des officiels, mais une marche des habitants des Sables pour leurs héros»
En pleine tempête Miguel, Dimitri Moulic, Alain Guibert et Yann Chagnoleau avaient embarqué avec quatre autres membres de la SNSM pour tenter de secourir un pêcheur en détresse.

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Dans cette station balnéaire de Vendée, la foule a commencé à affluer à partir de 10h30 le long des plages, fleurs blanches dans la main. Les applaudissements ont résonné pour les sauveteurs en mer qui défilaient en polaires orange. Des sauveteurs ont également déployé un drapeau avec le logo de la SNSM.

Peu avant la fin de l’hommage, les navires de la flottille, complétée par un imposant navire militaire, ont lâché des fumigènes puis ont fait retentir le bruit grave de leur sirène.
Sur un chemin surplombant cette plage, les sauveteurs ont accroché à une barrière une banderole de la SNSM. La marche s’est terminée avec un dépôt de gerbes, sous les applaudissements plein de respect de la foule, évaluée à 15.000 personnes par la préfecture de Vendée.

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Vendredi, alors que la tempête Miguel faisait rage, les sauveteurs de la station de la SNSM des Sables-d’Olonne ont reçu un appel du Centre régional opérationnel de secours et de sauvetage (Cross) d’Etel: un pêcheur sur son chalutier de 12 m avait activé sa balise de détresse au milieu d’une mer démontée.
Les sauveteurs ont connu une avarie gravissime avec les carreaux de leur bateau qui ont implosé. L’eau entrant dans la salle des machines, le bateau est devenu impossible à manoeuvrer et a commencé à dériver.
Trois sauveteurs ont eux été « pris au piège » à l’intérieur du bateau, avec « les brassières de sécurité qui se sont gonflées et ça les a plaqués au plafond », avait relaté Xavier de la Gorce, président de la SNSM à l’AFP. Les quatre rescapés sont parvenus à nager 200 m et à atteindre le rivage, saufs.

Samedi, le président Emmanuel Macron a annoncé qu’il nommait, à titre posthume, chevaliers dans l’ordre national de la Légion d’honneur les trois sauveteurs de la SNSM décédés.

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