Rixe entre bandes dans le Val-de-Marne: un adolescent de 14 ans entre la vie et la mort
Le jeune garçon a été blessé au thorax à l’arme blanche et «son pronostic vital est engagé». Un autre mineur a été touché au cours de cette rixe. Quatre personnes ont été interpellées.
publicités
Nouvelle rixe entre adolescents en région parisienne. Un adolescent de 14 ans, grièvement blessé, se trouvait entre la vie et la mort lundi après une nouvelle rixe entre bandes de jeunes en région parisienne, où deux collégiens avaient été mortellement poignardés en février.
Les policiers sont intervenus ce lundi, en fin d’après-midi, pour mettre fin à une altercation entre bandes de jeunes dans le centre-ville de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Deux adolescents ont été transportés à l’hôpital, grièvement blessés. Un jeune de 14 ans a été sévèrement touché au thorax à l’arme blanche et « son pronostic vital est engagé ». Un autre mineur de 16 ans a également été blessé.
publicités
Les deux blessés ont été transportés à l’hôpital « dans un état préoccupant », a précisé le parquet. Quatre personnes ont été interpellées, selon une source policière. L’enquête a été confiée à la sûreté territoriale du Val-de-Marne.
L’affrontement violent s’est produit vers 18H00 dans le centre-ville de Champigny-sur-Marne, où au moins une quinzaine de jeunes de quartiers distincts se sont affrontés, a indiqué à l’AFP le parquet de Créteil. L’enquête a été confiée à la sûreté territoriale du Val-de-Marne.
publicités
« Ces violences deviennent une banalité »
Deux rixes mortelles s’étaient produites dans le département voisin de l’Essonne, les 22 et 23 février: deux adolescents de 14 ans avaient été tués en moins de 24 heures lors de violentes bagarres entre jeunes, dans deux villes distantes de 45 kilomètres, Saint-Chéron et Boussy-Saint-Antoine. Treize mineurs au total ont été mis en examen pour ces deux homicides.
Le 26 février, un autre adolescent, de 15 ans, avait été tué par balle dans une maison de quartier à Bondy (Seine-Saint-Denis), à la suite d’un différend avec ses agresseurs, deux frères de 17 et 27 ans qui ont depuis été mis en examen et placés en détention provisoire.
La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse (Libres!), a réagi sur Twitter en écrivant: «la guerre des bandes continue avec deux mineurs grièvement blessés». Les 22 et 23 février, deux rixes mortelles s’étaient produites dans le département voisin de l’Essonne: une collégienne avait reçu un coup de couteau mortel dans la petite ville de Saint-Chéron puis un garçon était mort poignardé à Boussy-Saint-Antoine, lors de violentes bagarres distinctes. Treize mineurs au total ont été mis en examen pour ces deux drames, survenus dans deux villes distantes de 45 kilomètres. Ces violences sont devenues un sujet politique.
A #ChampignySurMarne: la guerre des bandes continue avec 2 mineurs grièvement blessés. Il faut arrêter l’angélisme: pour mettre un terme à cette spirale de la violence @LaurentJeanne94 le nouveau maire va créer (enfin!) une police municipale armée https://t.co/ytYEIHwS6e
— Valérie Pécresse (@vpecresse) March 8, 2021
Sur Twitter, Valérie Pécresse a écrit que Laurent Jeanne, maire de Champigny-sur-Marne depuis juin, allait créer «une police municipale armée». Jordan Bardella, numéro deux du Rassemblement national, a de son côté réclamé sur Twitter un «tour de vis judiciaire», en affirmant que la cause principale des rixes était «la certitude de l’impunité» pour les mineurs impliqués. Le 1er mars, les ministres de l’Intérieur, de la Justice et de l’Education s’étaient réunis pour décréter la mobilisation générale du gouvernement contre le phénomène des rixes entre jeunes. Un plan de lutte contre les bandes doit être adopté d’ici le 1er mai. Selon le ministère de l’Intérieur, trois personnes avaient été tuées et 218 blessées lors des affrontements entre bandes recensées l’an dernier.