Scène filmée et partagée dans l’Hérault : Une fille de 13 ans mise en examen pour des violences sur une autre ado

Une adolescente de 13 ans avait été rouée de coups et filmée la semaine dernière dans les rues de Bassan dans l’Hérault. Le père de la jeune fille mise en examen pour violences en réunion se confie à Midi Libre.

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Une scène de plus pour nourrir le portrait d’une jeunesse française qui semble devenir toujours plus impitoyable et agressive. En milieu de semaine dernière, une adolescente de 13 ans a été rouée de coups dans la commune de Bassan (Hérault), entraînée dans un guet-apens sur fond de jalousies amoureuses.

La vidéo, tournée par un jeune garçon, témoigne d’un déferlement de violence. C’est une jeune fille qui assène les coups, tire et traîne sa victime par les cheveux, multiplie les coups de pied rageurs. Des petites pauses permettent à peine à la fille battue de reprendre ses esprits, les coups reprennent aussitôt, toujours plus virulents. Tout en la frappant, la bourrelle, pas plus âgée que sa proie, profère des insultes. Pendant ce temps, des jeunes dont une autre fille assistent impassibles à la scène, tout comme le garçon qui filme.

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Sur BFMTV, le père de la victime explique que sa fille « a grandi avec un jeune, qui était son meilleur ami. Il sortait avec l’une des deux filles, qui était jalouse parce qu’Alicia est sa meilleure amie. Elle ne voulait plus qu’il traîne avec elle ». « Cela aurait pu très mal tourner vu les coups de pied dans la tête et dans le dos qu’elle a reçus », précise le père dans le Midi libre.

Une plainte déposée contre trois personnes

Pourquoi une telle rage ? Selon le père de la victime, c’est une simple jalousie qui a motivé l’agression. «Une des deux filles sortait avec le meilleur ami de ma fille», détaille le père de la jeune fille battue. «Ce n’est qu’une histoire de jalousie. Il ne fallait plus que ma fille voie ce garçon. Mais cela aurait pu très mal tourner vu les coups de pied dans la tête et dans le dos qu’elle a reçus», s’inquiète-t-il encore.

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Il s’insurge également contre le procédé employé par les adolescents : «Elle a été attirée par un jeune de Servian qui lui a demandé d’aller à Bassan pour je ne sais trop quelle raison. Là, ma fille est tombée dans un véritable guet-apens. Elle s’est fait rouer de coups. Tout était préparé. Elle était attendue. Elle n’a rien vu venir» relate le père, qui a déposé plainte auprès de la gendarmerie de Servian. Deux adolescentes sont visées, ainsi que le jeune homme filmant la scène. Selon Midi Libre, tous les protagonistes sont mineurs.

La Justice va poursuivre également les trois mineurs complices, notamment ceux qui ont filmé et diffusé les images violentes sur les réseaux sociaux.

Selon le parquet, « La loi prévoit que le simple fait de filmer des violences, en s’abstenant d’y mettre un terme sans danger pour soi-même ou les tiers, est un acte de complicité des violences elle-même, susceptible d’être puni par les mêmes peines (article 222–33–3 du code pénal). Ainsi, des violences commises par une seule personne mais filmées par une ou plusieurs autres sont juridiquement des violences commises en réunion faisant encourir la peine maximum de 3 ans d’emprisonnement si l’incapacité totale de travail est inférieure à huit jours et 5 ans d’emprisonnement en cas de blessures plus graves ».

Pour les mineurs de moins de 16 ans, la loi prévoit que les peines maximales encourues sont automatiquement divisées par deux.