Sud-Ouest : jet d’acide sur des secouristes de la protection civile pendant les fêtes de village

Des secouristes de la protection civile ont été victimes de deux agressions le week-end dernier dont l’une à l’acide à Ygos-Saint-Saturnin. Le président de la protection civile des Landes, scandalisé, menace de retirer ses bénévoles à l’avenir si leur sécurité n’est plus assurée.

« Dans la nuit de vendredi à samedi, à Ygos-Saint-Saturnin, il était environ 23 h 30 quand les quatre secouristes sur place ont été agressés en dehors de la tente du poste médical avancé (PMA). Deux bouteilles ont explosé au ras de l’ambulance, narre, encore ému, Gilles Sarran, président départemental de la Protection civile. Un gars a été légèrement brûlé au bras, un autre a respiré des émanations du produit. C’est un acte gratuit, le ou les agresseurs n’ont pas été interpellés…

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La substance projetée n’a pas été analysée en laboratoire, mais Gilles Sarran – président de l’association de la protection civile des Landes – a expliqué aux journalistes de France Bleu que les gendarmes et les secouristes présents sur place considéraient qu’il s’agissait d’acide chlorhydrique.

« Ils étaient quatre bénévoles en dehors de la fête, ils ont reçu les bouteilles d’acide au ras de l’ambulance. C’était bien eux qui étaient visés puisque c’étaient les seuls à cet endroit à ce moment-là. » Le ou les auteurs des faits n’ont pas été identifiés pour le moment.
« Je dois protéger mes équipes, et protéger mes secouristes »

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Le lendemain, un autre bénévole de la protection civile a été agressé par un fêtard qu’il venait de soigner pendant une fête de village à Saint-Sever et a été blessé au doigt.
« Quand on rentre à la protection civile, c’est parce qu’on veut donner de son temps et de sa personne pour sauver les autres. Et se faire violenter ce n’est pas du tout ce que l’on est venu rechercher», observe Gilles Sarran.

Le président de l’association des secouristes de la protection civile a indiqué que deux plaintes avaient été déposées. Il demande désormais à la préfecture des Landes de prendre les mesures qui s’imposent pour protéger les équipes de secouristes bénévoles qui interviennent pendant les fêtes de village ou les ferias.

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« Si jamais on devait avoir d’autres victimes, je retirerais aussitôt le dispositif. Et les fêtes ne pourront plus continuer. Je dois protéger mes équipes, et protéger mes secouristes. Il n’est pas question que j’accepte qu’ils soient agressés », conclut M. Sarran.