Thaïs Descufon, figure de Génération identitaire, sera jugée mercredi pour provocation à la haine raciale
Une figure du mouvement d’ultradroite Génération identitaire, qui a été dissous par le gouvernement, sera jugée mercredi à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) pour provocation publique à la haine raciale et injures publiques.
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L’ancienne porte-parole du mouvement d’ultradroite Génération identitaire va devoir répondre de ses actes devant la justice. L’étudiante toulousaine de 21 ans sera jugée ce mercredi avec un autre militant par le tribunal correctionnel de Saint-Gaudens ( Haute-Garonne) après une opération antimigrants mi-janvier dans les Pyrénées, a indiqué le procureur de Saint-Gaudens Christophe Amunzateguy. L’étudiante est poursuivie pour provocation publique à la haine raciale et injures publiques.
Des vidéos avaient été diffusées, notamment sur le site YouTube, avec des personnes ayant participé à cette manifestation.
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Mi-janvier, une trentaine de militants du groupe d’extrême droite s’étaient déployés entre Luchon (Haute-Garonne) et la frontière espagnole. Avec des voitures sérigraphiées « Défend Europe », ils s’étaient installés au Col du Portillon, certains étaient partis en randonnée en utilisant un drone pour surveiller la frontière. Ces militants affirmaient ainsi vouloir lutter contre le « risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées ».
« Encourager la haine ou la violence envers les étrangers »
Génération identitaire avait été dissous début mars. Le Conseil d’État avait confirmé cette décision car« proportionnée à la gravité des risques pour l’ordre public » de l’association qui avait contesté via un référé suspension sa dissolution.
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« Cette association, sous couvert de contribuer, selon ses dires, au débat public sur l’immigration et de lutte contre le terrorisme islamiste, propage, depuis plusieurs années, des idées […] tendant à justifier ou encourager la discrimination, la haine ou la violence envers les étrangers et la religion musulmane », avait estimé le Conseil d’État.
Thaïs Descufon avait de son côté dénoncé une « décision politique ».