Victime de moqueries sur les réseaux sociaux à cause de son handicap, est décédée à l’âge de 10 ans

Une fillette américaine, née avec un grave trouble du cerveau et des difformités au visage, est décédée. Âgée de 10 ans, Sophia Weaver était devenue la cible de nombreux internautes et de la haine sur Internet. Elle était atteinte du syndrome de Rett, contre lequel elle a finalement perdu la bataille en avril dernier. Sa mère a posté un message émouvant sur les réseaux sociaux dans lequel elle annonçait la triste nouvelle.

En avril 2018, l’histoire de Sophia avait suscité l’indignation et l’écœurement des internautes du monde entier après avoir subi une violente vague de cyberharcèlement, lorsqu’une de ses photos ait été utilisée pour promouvoir l’avortement. La mère de Sophia, Natalie Weaver, avait réagi comme n’importe quelle mère, elle a commencé une croisade contre ces gens remplis de haine dans le but de protéger sa fille.

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Dying Easter Eggs!🥚🐰🍬 #SweetSophia #SweetSophiasAdventures

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Sophia Weaver avait été victime de cyberharcèlement: La victoire contre Twitter

Nathalie Weaver avait d’ailleurs eu beaucoup de mal à faire retirer le tweet. La réponse de Twitter ne lui avait pas plu du tout. « Je viens de recevoir un courriel disant que Twitter ne pense pas qu’une personne qui utilise l’image de mon enfant en tant qu’enfant modèle pour AVORTER et pour éliminer tous les « défauts » in utero constitue une violation. Pourquoi ? Parce qu’ils ne reconnaîtront pas la haine envers les personnes handicapées dans leurs règlements/rapports. » avait-elle tweeté.
Si dans un premier temps Twitter osait répondre à la maman que le tweet en question ne violait absolument pas son règlement, celui-ci décidait finalement de suspendre le compte de la personne à l’origine du post. Grâce à l’aide de sa communauté elle avait pu faire supprimer le message d’harcèlement.

“Elle mérite le respect et la dignité”

Ce n’était pas parce que Sophia pouvait à peine parler qu’elle ne pouvait pas montrer ses sentiments. “Elle peut rouler les yeux très dramatiquement”, a ri sa mère. Sophia aimait les histoires effrayantes, les énigmes et n’arrêtait pas de jouer avec ses frère et sœur, a raconté sa mère. “Nous nous amusons beaucoup ensemble. Elle mérite le respect et la dignité. Elle est forte, douce et toujours positive”, avait déclaré Natalie un peu plus tôt cette année.

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Un combat nécessaire

Encore aujourd’hui, les enfants malades et handicapés sont bien souvent marginalisés. Une douloureuse situation à laquelle sont malheureusement confrontés les parents, totalement impuissants. Depuis la naissance de Sophia, Natalie Weaver et son mari se battent justement pour l’insertion des enfants malades dans la société. A travers leur combat, les parents souhaitent avant tout montrer que malgré leurs différences, les enfants handicapés ont besoin de notre amour et méritent d’être traités comme tous les enfants. Car oui, avoir un enfant différent implique souvent avoir une vie un peu plus compliquée. Si le regard des autres ne fait qu’accentuer le mal-être que peuvent ressentir certains parents, leur exclusion sociale est une épreuve d’autant plus douloureuse à vivre. Suite au décès de sa fille, Natalie Weaver a fondé une organisation baptisée « Sophia’s Voice » pour aider financièrement les enfants atteints d’un handicap mental.

Dans son tweet d’annonce, la maman de Sophia appelait sa communauté à donner pour l’association plutôt que d’envoyer des fleurs. Elle a conclu son message par : « Une fois que nous nous serons sortis de cette douleur bouleversante, nous continuerons à aider les autres dans sa mémoire » . La famille avait même reçu le soutien de Barack Obama qui a récemment commenté une photo de Sophia sur Instagram.

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